Observatoire de l'environnement Nouvelle Calédonie

© OEIL

Le 4 octobre 2019, une pollution aux hydrocarbures a été signalée par des riverains en aval de la rivière des Pirogues. L’incident a été causé par un camion de ravitaillement d’hydrocarbures provenant de la mine Graziella exploitée par MKM et située sur le bassin-versant de la rivière. Le 10 octobre, la mairie du Mont-Dore publiait un communiqué pour interdire temporairement la pêche à pied et la baignade de la mine jusqu’à l’embouchure de la rivière des Pirogues. C’est dans ce contexte que l’OEIL est intervenu le 21 octobre 2019 à la suite de la pollution constatée

OBJECTIF

• Caractériser les potentiels impacts engendrés par la pollution sur la qualité de la rivière des Pirogues.

MÉTHODE

La campagne réalisée s’est déroulée sur une journée avec l’inspection et l’échantillonnage de quatre sites : un situé au lieu de l’incident, un en amont et deux sites en aval.
Les opérations menées ont impliqué :

• des observations visuelles du cours d’eau, de ses berges et de la végétation à la recherche de signes d’impacts ;
• des prélèvements d’eau et de sédiments ;
• des prélèvements d’échantillons de terre sur le lieu du déversement d’hydrocarbures ;
• l’étude de la faune et de la flore (macroinvertébrés benthiques et diatomées) en amont et en aval immédiat du lieu de l’incident.

COLLABORATION

• Prestataires : Ethyco, Artémis, MicPhyc
• Partenaires techniques : DAVAR, mairie du Mont-Dore, conseil scientifique de l’OEIL

RÉSULTATS

Mission du 21 octobre 2019

L’inspection visuelle de la rivière n’a pas révélé de traces d’hydrocarbures au moment des prélèvements. Les résultats des analyses réalisées sur l’eau, la faune et la flore n’indiquent pas de valeur inquiétante témoignant d’une éventuelle source de perturbation par les hydrocarbures. En revanche, l’échantillon de terre prélevé sur le lieu présumé de l’incident et les échantillons de sédiments sur les deux stations situées en aval présentent une prépondérance d’hydrocarbures lourds non volatiles qui rendent certainement compte de l’incident. La contamination en hydrocarbures a certainement été transférée vers l’aval par le flux d’eau, puis piégée dans les sédiments de rivière.

En l’absence de données de référence, il reste cependant difficile de statuer sur l’intensité de la contamination observée sur les sédiments. De plus, il reste difficile de statuer sur la rémanence de cette pollution sur les sédiments et le sol de la berge impactée. .

>> Consulter le rapport complet <<