Production thermoélectrique

Les besoins énergétiques de la Nouvelle-Calédonie sont importants en raison de la présence des industries minières. Ces industries nécessitent une grande quantité d’énergie pour faire fonctionner leurs installations. A elles seules, elles consomment les deux tiers de l’énergie produite sur le Territoire. Ces besoins énergétiques sont aujourd’hui comblés principalement par la production thermoélectrique.

Ce procédé qui permet de produire de l’énergie à partir de fioul, de gazole ou de charbon constitue 85 % de la production énergétique du Territoire.

Il existe quatre centrales thermiques principales en Nouvelle-Calédonie, dont trois se situent en province Sud. A cela s’ajoutent quelques petites centrales thermiques autonomes, disséminées sur le Territoire.


Pourcentage d’énergie thermoélectrique en
Nouvelle-Calédonie : 85 %
Nbre d’usines thermiques : 4 dont 3 en prov. Sud
Puissance de l’usine de Doniambo : 160 MW

Il existe quatre centrales thermiques principales en Nouvelle-Calédonie, dont trois se situent en province Sud. A cela s’ajoutent quelques petites centrales thermiques autonomes, disséminées sur le Territoire. Ces centrales servent à alimenter en électricité les zones non raccordées au réseau de distribution. Toutes ces centrales sont gérées par ENERCAL, parfois pour le compte des industriels.

Une usine thermique émet, entre autre, des oxydes
de soufre et c’est le dioxyde de soufre qui est
responsable des pluies acides

L’usine thermique de Doniambo, construite sur le site de l’usine de la SLN, dispose de 160 MW de production et fonctionne au fioul. Elle alimente en priorité les installations de l’usine et les excédents d’énergie sont rachetés par ENERCAL pour approvisionner ses clients.

L’usine de Vale NC dispose également de sa propre centrale thermoélectrique : Prony énergies, d’une puissance de 110 MW. Elle fonctionne au charbon et alimente à 50 % les installations de l’usine. L’autre moitié sert à alimenter le réseau de distribution publique.

On trouve également une centrale thermique à Ducos, d’une puissance de 45 MW. Cette centrale, qui fonctionne au kérosène, est un système de secours qui ne sert qu’en cas d’indisponibilité d’énergie fournie par les autres systèmes.

Les impacts sur l’environnement

La combustion du fuel, du gazole ou du charbon s’accompagne d’émission de différents composés. Ainsi les cheminées des usines rejettent des fumées chargées en particules et en gaz. Elles émettent notamment des cendres, du dioxyde de soufre (SO2) et d'azote (NOx) mais surtout d'importantes quantités de dioxyde de carbone (CO2). Tous ces gaz participent à l’augmentation de l’effet de serre dans notre atmosphère. Le SO2 est quand à lui responsable de pluies acides.

La majorité de ces usines fonctionnent au charbon, plus facile d’approvisionnement et moins cher. Mais ce type de production est la principale source d’émission de gaz à effet de serre au monde.

Le fonctionnement de ces usines thermiques nécessite également d’importants volumes d’eau. Cette eau est puisée dans les rivières ou dans le lagon. Elle intervient dans différents processus de production ou de refroidissement des circuits. Elle est ensuite traitée puis rejetée dans le milieu naturel. Ces apports d’eaux chaudes peuvent porter atteinte aux milieux naturels.

Ces usines thermiques sont aussi à l’origine d’un trafic maritime pour l’importation des combustibles. Le transport massif de ces matières dans le lagon n’est pas sans risque.

Album

Sources
  • Y. Le Bars, E. Faugère, P. Menanteau, B. Multon, A. Riedacker et S. Velut. L’énergie dans le développement de la Nouvelle-Calédonie, IRD Éditions, 2010.
  • ENERCAL, site internet de ENERCAL, [en ligne] http://www.enercal.nc (consulté le 10/02/2012).
  • Vale Inco NC, site internet de Vale Inco, [en ligne] http://www.vale.nc (consulté le 10/02/2012).