Le tourisme et les activités récréatives

La Nouvelle-Calédonie est un magnifique archipel qui possède de nombreux attraits touristiques. Il y existe une grande diversité de paysages, avec des montagnes et des plages paradisiaques ainsi qu’un lagon riche en coraux et en poissons.


Le climat y est favorable toute l’année et l’aspect multiculturel du lieu est également un atout. Après s’être longtemps focalisé sur ses richesses minières, le pays s’ouvre peu à peu au tourisme. En 2010, près de 300 000 touristes sont venus visiter la Nouvelle-Calédonie. Il s’agit pour les deux tiers de tourisme de croisière, avec plus de 200 000 croisiéristes (australiens et néo-zélandais essentiellement) ayant fait escale en Nouvelle-Calédonie à bord de leur paquebot. L’autre tiers concerne des touristes arrivés sur le Territoire par avion, surtout des japonais, des métropolitains, des australiens et des néo-zélandais. Mais le tourisme est aussi pratiqué par les calédoniens.

Le tourisme gènère des impacts sur l’environnement

Les activités « nature » sont assez développées, particulièrement les activités nautiques. Les plaisanciers (et les bateaux) sont nombreux. Ils pratiquent la pêche, la chasse sous-marine, les sports nautiques tractés (wake board), le jet-ski, etc. Certains débarquent sur les îlots pour y passer la journée et parfois la nuit. Dans les baies et sur les ilots, on pratique aussi la planche à voile ou le kite surf. Lors de l’hiver austral, les baleines fréquentent les eaux tranquilles du lagon sud, ce qui attire chaque jour des bateaux chargés de touristes souhaitant approcher les cétacés.

Les promeneurs fréquentent également les forêts et le maquis minier, sur des sites aménagés (ou pas). Ils fréquentent aussi les bords de rivières, profitant de la fraicheur de l’eau et organisant des piqueniques. Malheureusement, c’est aussi parfois l’occasion de laver les voitures avec des produits détergents ou de faire la vidange.

Impacts environnementaux engendrés par le tourisme

Le tourisme génère de la pollution. En effet, les transports utilisés polluent l’environnement, qu’ils soient aériens, terrestres ou maritimes. Ils émettent une pollution chimique, sonore et visuelle. Ils sont aussi responsables de l’émission de gaz à effet de serre qui favorise le changement climatique global.

On peut noter aussi que la fréquentation des îlots par les promeneurs (et parfois les chiens) dérange les oiseaux qui y nichent. Certains oiseaux, apeurés, abandonnent leur couvée. En marchant sur les ilots, un seul plaisancier peut tuer des dizaines d’oiseaux, sans même sans rendre compte. En effet, certaines espèces nichent dans des terriers. Enfin, les feux peuvent blesser des oiseaux (les pétrels notamment). En effet, attirés par la lumière, ils se jettent dans les flammes.

Evidemment, les plaisanciers pêchent. On estime que sur 4 poissons pêchés en Nouvelle-Calédonie, 3 sont pêchés par des plaisanciers. Or, la pêche a des impacts environnementaux.

En marchant sur les ilots, un seul plaisancier peut tuer des dizaines d’oiseaux, sans même sans rendre compte.

A terre, les randonneurs qui marchent en dehors des sentiers balisés peuvent endommager la végétation et finalement, favoriser l’érosion des sols. Les berges des rivières, quant à elles, sont fragiles et le passage répété des promeneurs peut les détruire. Or, ces berges abritent de nombreux organismes vivants. Enfin, et évidemment, laver une voiture dans une rivière avec des produits détergents, ou pire, y faire une vidange est très dommageable pour l’environnement. Les contaminants organiques (huiles, essence, produits détergents, etc.) sont en effet toxiques.

Sur les ilots ou à terre, certaines personnes diffusent de la musique à un volume très fort. Au-delà de la gêne occasionnée sur les autres promeneurs, ce bruit a un impact sur la faune, notamment les oiseaux, effrayés par le bruit.

Enfin, les promeneurs abandonnent parfois leurs déchets en forêt, au bord des rivières, ou dans le lagon. Or, certains déchets ne sont pas biodégradables et finissent dans l’estomac des tortues, des poissons, des mammifères marins, provoquant souvent leur mort.


Nombre de touristes aériens en 2010 : 98 500
Nombre de croisiéristes en 2010 : 200 000
Nombre de paquebots par mois en 2008 : 10
Nombre de bateaux de plaisance : 81 000 bateaux
(60 000 bateaux à moteur et 21 000 voiliers)

Album

Sources
  • P. Chabanet et I. Jollit. Contribution à l’étude sur l’importance et l’évolution de la fréquentation spatiale du lagon sud-ouest de la Nouvelle-Calédonie par la pêche plaisancière. ZoNéCo, IRD, 2010.