Elevage

Il n’y avait pas de mammifère en Nouvelle-Calédonie avant l’arrivée de l’Homme. Dès le début de la colonisation, il a fallu développer l'élevage pour pouvoir nourrir les habitants.

Aujourd’hui, on trouve de l’élevage dans toutes les plaines de la côte Ouest et dans quelques fonds de vallée de la côté Est. Ce sont essentiellement des élevages familiaux ou commerciaux de type pastoral. Seules 1 % des fermes calédoniennes comptent plus de 500 têtes de bétail.

Il s’agit surtout d’élevage bovin pour la viande, qui procure au Territoire son autosuffisance. La majorité de la production est dédiée à la consommation locale, le reste sert à la reproduction et à l’exportation. La production laitière est quasi-nulle et tous les produits laitiers commercialisés sont importés.

L’élevage du Cerf représente le deuxième élevage du Territoire. Il a été lancé en 1985 et a connu un essor jusqu’au milieu des années 2000. Chaque année, près de la moitié de la production est dédiée à l’export.

L’élevage de volailles se développe depuis quelques années sur le Territoire, surtout en province Sud.

En 2010, le secteur avicole représente la 3ème production agricole. La production d’œufs couvre les besoins des calédoniens avec plus de 30 millions d’œufs produits chaque année. Malgré cela, une bonne partie de la viande de poulet consommée sur le Territoire est encore importée.

Les élevages de porcs se développent également ainsi que quelques élevages de chèvres, de moutons et de lapins.

L’élevage d’abeilles est bien développé sur le Territoire et assure son autosuffisance en miel.

Les pressions environnementales engendrées

Le développement de l’élevage a conduit à l’introduction d’espèces animales qui n’existaient pas sur le Territoire. Aujourd’hui, on continue à importer de nouvelles races plus productives pour améliorer les taux de production. Pour améliorer la qualité des pâturages, des espèces végétales de fourrage, robustes et résistantes à la sécheresse ont été introduites également. Ces introductions d’espèces sont dangereuses pour les milieux naturels. Ces espèces, parfois plus résistantes et plus compétitives, peuvent mener à l’extinction d’espèces locales.

Une partie des éleveurs pratique également la fertilisation des pâturages en épandant des engrais. Ces engrais, peuvent être emportés par les eaux de pluie et être déversés dans le lagon. Là, ils sont responsables du développement d’algues vertes qui peuvent porter atteinte aux herbiers et aux récifs coralliens.

Les éleveurs utilisent de nombreux pesticides

La plupart des élevages intensifs (porcs ou volailles) sont aussi à l’origine de rejets d’excréments. Ces excréments représentent des apports en nutriments et en contaminants organiques qui détériorent également les milieux. Ils peuvent aussi être sources de contamination bactérienne.

Les éleveurs utilisent de nombreux pesticides pour lutter contre les parasites qui envahissent leurs troupeaux. Ces produits chimiques finissent tôt ou tard dans les rivières et dans le lagon où ils peuvent sérieusement affecter les organismes vivants.


Production d’œufs annuelle : 30 millions
% de pâturages parmi les terres agricoles : 90 %
% de pâturages labourés et fertilisés : 50 %
Consommation en produits tiquicides en 2005 :
460 L de butox et 8 700 L de Taktik

Album

Sources
  • Établissement de Régulation des Prix Agricoles (ERPA). Site internet de l’ERPA [en ligne] http://www.erpa.nc/ (consulté le 07/02/2012)