La forêt humide

La forêt humide se développe sous les climats chauds et humides. Les arbres qui la composent ne perdent pas leurs feuilles à une saison précise (comme c’est le cas pour beaucoup d’arbres en automne en climat tempéré). Ainsi est-elle toujours feuillue et verte.

Cette forêt est quasiment primaire, c’est-à-dire qu’elle est intacte, comme à son origine.

Cependant, elle a été morcelée au cours du temps. En Nouvelle-Calédonie, elle s’étend le long de la chaîne, de façon discontinue et couvre environ 3 900 km² (soit 20 % de la Nouvelle-Calédonie).

 


Superficie en Nouvelle-Calédonie : 3 900 km²
Pourcentage de la superficie totale du Territoire : 20 %
Nombre d’espèces végétales : plus de 2 000
Taux d’endémisme végétal : 80 %
La forêt humide, un abri pour la biodiversité

La forêt humide présente une flore exceptionnelle. Elle abrite plus de 2 000 espèces végétales dont 80 % d’espèces endémiques. La faune y est toute aussi exceptionnelle. Elle est reconnue comme le milieu naturel le plus diversifié de Nouvelle-Calédonie. Le Cagou ou la Roussette rousse y vivent et sont des emblèmes de la Nouvelle-Calédonie.

La forêt humide abrite plus de 2 000 espèces végétales dont
80 % d’espèces endémiques.

La forêt humide est dense. Elle assure ainsi une bonne protection des sols et limite l’érosion lors des fortes pluies. Son humus retient l’eau de pluie et régule le débit des rivières.

La forêt humide nous rend service ! Elle…

 

•   nous approvisionne en nourriture par la cueillette et la chasse,

•   nous approvisionne en matière première (bois),

•   régule le climat en captant le CO2,

•   retient l’eau et diminue le risque d’inondation,

•   filtre l’eau et améliore donc sa qualité,

•   stabilise les sols,

•   abrite des insectes pollinisateurs,

•   abrite de nombreux animaux et végétaux et représente donc une réserve de ressources génétiques,

•   représente un intérêt économique pour le tourisme.


 

La forêt humide, menaces et enjeux

La forêt humide a subi de fortes dégradations causées par l’Homme. Il ne reste aujourd’hui qu'environ 25 % de la surface d’origine de cette forêt. Elle est menacée, notamment par le feu. Mais elle est aussi menacée les exploitations minières et forestières, par le trafic d’espèces végétales (orchidées, palmiers) et animales (geckos, perruches). Elle est aussi menacée par les cerfs qui mangent les jeunes poussent d'arbres et qui peuvent tuer les gros arbres en frottant leurs bois sur leur écorce.

Espèces végétales de la forêt humide

La flore de la forêt humide présente une richesse unique. Elle abrite des arbres gigantesques : le Kaori de forêt peut atteindre 40 m et certains Araucaria (pin colonnaires), plus de 50 m. Les sous-bois de la forêt humide sont peuplés de nombreux palmiers, tels que le Chambeyronia, reconnaissable à sa jeune feuille rouge. La forêt humide néo-calédonienne compte également l’une des plus grandes fougères arborescentes du monde, Cyathea intermedia. Les orchidées, mousses et lichens y sont aussi très présents et se développent sur les arbres.

Espèces animales de la forêt humide

La forêt humide abrite de nombreux animaux. C’est là que vit le fameux Cagou, l’oiseau emblématique de la Nouvelle-Calédonie. Le Cagou ne sait pas voler et pousse des cris qui ressemblent aux aboiements d’un chien. Proie facile pour les espèces introduites (chiens et cochons), il est aujourd’hui menacé d’extinction et fait l’objet de mesures de protection. Dans les cimes de la forêt humide, niche un autre animal emblématique : la Roussette. Seul mammifère autochtone de Nouvelle-Calédonie, la Roussette est une chauve-souris géante (jusqu’à 1,5 m d’envergure). La Roussette est consommée et sa chasse est très réglementée. Le Gecko géant (la plus grande espèce de geckos), qui peut atteindre 35 cm, vit aussi dans cette forêt.

 

 

 

Cartographie des forêts

Perte en couvert forestier annuel, de 2001 à 2019, Programme Global Forest Watch

La carte en grand format est disponible ici.

Sources
  • Faune et Flore de Nouvelle-Calédonie. Site internet de Endemia, [en ligne]. http://www.endemia.nc (consulté le 10/02/2012)
  • M. Hoff. La végétation de la Nouvelle-Calédonie. ORSTOM, 1982.
  • T. Jaffré et J.-M. Veillon. Les principales formations végétales autochtones en Nouvelle-Calédonie : caractéristiques, vulnérabilité, mesures de sauvegarde. ORSTOM, 1994.
  • Province sud. Site internet de la province Sud, [en ligne]. http://www.province-sud.nc (consulté le 10/02/2012)