Comment évolue la vie aquatique du creek depuis mai 2014 ?

Après le déversement d’une solution acide dans le creek de la Baie Nord en mai 2014, l’OEIL s’est rendu sur le terrain à deux reprises pour évaluer l’état de la vie aquatique 2 mois après l’accident.

La nuit du 6 au 7 mai 2014, un déversement de 96 m3 de solution acide provenant du site industriel de Vale NC s’est produit dans le creek de la Baie Nord. Cet effluent d’un pH de 1.1 (plus acide que les sucs gastriques) contenait de fortes concentrations en nickel et cobalt, ainsi que des solvants.

À la suite de l’accident, des prélèvements et études ont été menés par la Denv, Vale NC et L’OEIL...Voir le dossier complet sur l'accident de mai 2014

L’Observatoire a notamment souhaité réaliser, avec le bureau d'études Bio-eKo, une évaluation de l’état de santé des communautés aquatiques du creek quelques semaines après le passage de l'effluent industriel acide et évaluer la vitesse de remédiation des populations aquatiques en regard de celle observée suite à l’accident d’avril 2009.

Définition de la mission

Cet inventaire a été effectué un mois et demi après l’accident pour les diatomées ainsi que les macro-invertébrés benthiques et deux mois et demi après l’accident pour les poissons.

Conclusions

Les résultats obtenus à l’issue de cette étude révèlent globalement que la recolonisation du creek par la vie aquatique (poissons, macro-invertébrés, micro-algues) a débuté.

Par ailleurs, les paramètres étudiés - la variété des espèces et leur densité -  semblent évoluer plus rapidement que suite au déversement acide de 2009.

Plusieurs hypothèses peuvent être avancées pour expliquer cela:

• Un impact moindre de l’accident ayant laissé un nombre d’individus plus important qu’en 2009 ;

• Des conditions climatiques plus clémentes (moins de précipitations) ayant favorisé le retour des différentes espèces.

Résultat des observations de terrain

La plupart des espèces habituellement rencontrées au sein du creek ont été observées. Seules certaines espèces habituellement rares manquent encore à l’inventaire, notamment deux espèces endémiques de poissons qui avaient pourtant été observées 11 jours après l’accident.

Les abondances qui ont montré une forte chute suite au passage de l’effluent évoluent à la hausse pour la majorité des espèces, même si les communautés de poissons et de crustacés sont encore loin d’avoir retrouvées leur densité pré-accident.


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