Mission d’observation de l’OEIL à proximité du "Grand Tuyau"

L’OEIL a lancé, jeudi 14 novembre, une mission d’observation afin d’évaluer, de manière indépendante, la qualité de l’eau de mer à proximité du "Grand Tuyau".

Mission d’observation de l’OEIL
à proximité de l’émissaire marin de Vale Nouvelle-Calédonie

L’Observatoire de l’environnement en Nouvelle-Calédonie (OEIL) a été informé le mardi 12 novembre par Vale Nouvelle-Calédonie de l'observation, le lundi 11 novembre, d’une portion de tuyau flottant en surface dans la zone d’implantation de l’émissaire marin. Depuis, l’extrémité de ce tuyau, le diffuseur, n’a plus été observée en surface.

Le rejet de l’effluent marin de Vale Nouvelle-Calédonie a été stoppé le mardi 12 novembre après-midi.

Ces observations amènent le constat suivant : le rejet de l’effluent marin s’est effectué  au travers de son diffuseur pendant un laps de temps non déterminé en surface alors qu’il est normalement prévu d’être rejeté au fond du canal de La Havannah. Par ailleurs, la rupture du tuyau constatée ultérieurement à quelques centaines de mètres en amont du diffuseur, pourrait avoir perturbé la diffusion de l’effluent.

Face à ces premiers constats, et en réponse aux demandes de la province Sud, des populations locales ainsi que des associations environnementales membres de l’OEIL et en complément des prélèvements en mer réalisés par le laboratoire AEL/LEA pour Vale Nouvelle-Calédonie, l’OEIL a diligenté une mission d’observation afin d’évaluer, de manière indépendante, la qualité de l’eau de mer.

L’objectif de cette mission, réalisée avec le bureau d’études Soproner, est de mesurer la qualité physicochimique de l’eau de mer à proximité de l’émissaire marin.

Au regard des éléments entrant dans la composition de l’effluent, de ce qu’il est possible de détecter et de quantifier, les paramètres mesurés sont la concentration en Manganèse, en Nickel, en Suflate, ainsi que la turbidité. Les prélèvements sont effectués ce jeudi 14 novembre au niveau d’une dizaine de points d’échantillonnage encadrant le diffuseur et jusqu’aux abords de la baie Kué et de Port Boisé.

Les résultats détaillés de l’étude seront communiqués après analyse des échantillons, d’ici 1 mois.

Cartographie des stations suivies par l'OEIL le 14/11/2013

 Pour en savoir plus

L’émissaire marin de Vale Nouvelle-Calédonie est un tuyau transportant l’effluent liquide issu du procédé industriel. Il s’agit d’un pipeline sous-marin long de 21 km (avec 70 cm de diamètre), partant du port pour déboucher, au large de la baie Kué, au niveau d’un diffuseur par près de 46 mètres de profondeur. Il est normalement fixé sur le fond du lagon dans le canal de la Havannah. L’effluent s’écoule au travers d’un diffuseur situé en partie terminale du tuyau.

Celui-ci est formé de 200 trous de 4 cm de diamètre répartis sur  1 km.

Quant au liquide qui y transite, on parle de “l’effluent”. Son débit moyen (entre 1 200 m3 et 1 500 m3/heure) est comparable à celui d’un creek comme celui de la baie Nord. Sa température en sortie du diffuseur varie entre 24°C et 37°C.


Il contient des éléments dits majeurs qui ont une forte concentration (Magnésium*, Calcium*, Sulfate*, Chlorure de Sodium) par rapport aux éléments mineurs (Aluminium, Cobalt*, Chrome*, Fer*, Nickel*, Silicium, Manganèse*, Zinc*) ou aux éléments traces (Arsenic*, Cadmium*, Cuivre*, Plomb*).

*L’ensemble des éléments marqués d’un astérisque ont des valeurs limites de concentration imposées par un arrêté ICPE du 9 octobre 2008 délivré par la province Sud à l’exploitant. Vale Nouvelle-Calédonie assure la surveillance de ces paramètres selon une fréquence journalière ou hebdomadaire.

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