Le bilan des incendies de 2019 est sorti !

Depuis deux ans, "La Niña" nous fait oublier la sécheresse et les feux. Pourtant, l'année 2019 a été la 3ème année la plus destructrice de ces 20 dernières années, avec 50 000 hectares brûlés par près de 1500 incendies. Et les glissements de terrain et inondations d'aujourd'hui sont autant de conséquences de ce facteur d'érosion parmi d'autres. 

Deux ans, c'est aussi le temps qui a été nécessaire à la vérification minutieuse des surfaces brûlées, une par une, et leur croisement avec les informations environnementales et géographiques. Pour cette année 2019 particulièrement intense, les données à contrôler étaient nombreuses. Au total, plus de 60 000 détections ont dû être vérifiées et agrégées pour en arriver au résultat de 1423 incendies. 

 

Les résultats en bref

  • 2,7 % du territoire
  • 1 surface brûlée sur 5 avait déjà brûlé en 2017 ou 2018
  • 64 500 hectares est la surface nettre brûlée de 2017 à 2019
  • Seulement 1 % des incendies est responsable de 38 % de la superficie brûlée totale
  • Les incendies à l'origine de 10 % des émissions de gaz à effet de serre du territoire en 2019
  • Un coût écologique théorique estimé à 77 milliards de francs

 

 

La fin d'année reste la saison à haut risque

En 2019, 65 % des incendies ont été détectés entre septembre et décembre. C'est donc une année conforme en termes de saisonnalité, puisque 60 % des incendies sont en moyenne détectés sur les quatre derniers mois de l'année. Mais 2019 est hors-normes pour son intensite en nombre d'incendies détectés et le cumul de surfaces brûlées. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Impact sur la végétation : à bas les idées reçues !

Idée reçue n°1

"Il n'y a que la végétation sans valeur qui brûle"

 

 

FAUX

 

Idée reçue n°2

"Ce sont toujours les mêmes endroits qui brûlent"

 

 

 

FAUX

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Perte de biodiversité

En 2019, les incendies ont impacté les zones d'habitat connues de 179 espèces endémiques menacées*, animales et végétales, dont 74 % sont en danger d'extinction selon l'UICN. Les pertes potentielles sont les plus nombreuses à Poya et Ouégoa, avec respectivement 33 et 26 périmètres d'alerte touchés. 

* Sont considérées comme menacées les espèces appartenant aux catégories les plus proches de l'extinction selon l'UICN : "En danger" (EN), et "En danger critique" (CR). En Nouvelle-Calédonie, l'association Endemia porte la responsabilité de l'évaluation des espèces : c'est l'Autorité de la Liste Rouge locale, agréée par l'UICN. 

 

 

Des zones protégées, mais pas à l'abri

Toutes les catégories de zones protégées terrestres ont été impactées. 

On retient en particulier les incendies de : 

  • l'île de Pam, à Poum, qui a dévasté 373 ha soit 80 % de cette réserve naturelle
  • Hyabé-Lé Jao à Pouébo, sur 382 ha de cette aire protégée, 
  • la forêt de Saille, à Thio, sur 210 ha soit au moins un quart de cette réserve naturelle...

De telles pertes appellent à trouver des mesures spécifiques pour une meilleure protection de ces sites à fort enjeu de conservation. 

 

 

La ressource en eau mise à mal

En 2019, 83 périmètres de protection des captages d'eau sur 615 ont été touchés par 236 incendies. A terme, les risques sont que ces captages ne puissent plus fournir d'eau en quatité et en qualité suffisantes aux populations et que la fréquence et la sévérité des inondations augmentent. 

 

Un nouveau livrable disponible ! 

Pour aller encore plus loin dans le service rendu au pays, l'OEIL a souhaité produire ce bilan détaillé pour chaque commune du Pays. Cette édition a été faite en 2021 : tous les maires du territoire ont reçu le bilan des incendies de 2019 décliné à l'échelle de leur commune. 

Ces fiches communales sont accessibles à tous en cliquant ici

 

Et pour aller encore plus loin, consultez les outils gratuits du dispositif incendies

 

 

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