Prolifération d'espèces animales ou végétales

Une espèce, animale ou végétale, est dite envahissante lorsqu’elle prolifère et entre en concurrence avec les espèces natives. Elle prend alors la place des autres espèces et devient largement dominante, déséquilibrant tout l’écosystème.

Dans la plupart des cas, les espèces envahissantes sont des espèces introduites par l’Homme, volontairement ou accidentellement.

Les espèces natives de Nouvelle-Calédonie ont évolué sur des sols très spéciaux et loin de toute influence extérieure. Elles sont donc très vulnérables face aux espèces introduites qui peuvent : 1- amener des maladies, 2- entrer en compétition pour un même territoire, 3- manger les espèces locales.



Nombre de plantes exotiques envahissantes : 67
Nombre d’espèces introduites de mammifères : 12

La prolifération d’espèces envahissantes est reconnue comme l’une des principales causes de perte de biodiversité dans le monde. C’est d’autant plus le cas dans un environnement à fort endémisme comme la Nouvelle-Calédonie.

Impacts environnementaux

La perte de biodiversité est l’impact principal des espèces envahissantes. De nombreux exemples peuvent être cités.

Le Miconia (Miconia calvescens) est considéré comme l’une des pires plantes envahissantes au monde. Il pousse rapidement et assez haut. Il recouvre et prive de lumière les autres plantes qui finissent par mourir.

Il en est de même pour le Lantana (Lantana camara), considéré comme une véritable peste végétale en Nouvelle-Calédonie. Le Lantana envahit les forêts sèches et empêche le développement des espèces indigènes.

Le Rat noir (Rattus rattus) est une menace pour les oiseaux, notamment pour la perruche d’Ouvéa, proche de l’extinction. De même, le Chat représente une menace considérable pour la Perruche calédonienne.

Le Cerf (Cervus timorensis russa), espèce animale introduite au 19ème siècle, est devenu un véritable fléau en Nouvelle-Calédonie. Il a un impact considérable sur les forêts sèches et humides, ainsi que sur les cultures et les pâturages. Il broute, piétine les jeunes pousses et serait responsable de l’extinction de plusieurs espèces endémiques. Le Cerf est un des responsables de l’augmentation des apports sédimentaires dans les rivières et dans le lagon. Un programme de régulation de la population de cerfs est aujourd’hui mis en place et sa chasse est encouragée.

La fourmi électrique (Wasmannia auropunctata) représente aussi un gros problème. Elle endommage les plantes et les fruits, elle gène les ouvriers agricoles et les promeneurs, mais surtout, elle occupe la place qui pourrait être occupée par d’autres espèces. Ainsi, dans les forêts sèches fortement infestées, on observe une nette diminution des populations de reptiles (geckos notamment).

La prolifération d’espèces envahissantes est reconnue comme l’une des principales causes de
perte de biodiversité dans le monde

Album

Sources
  • Pascal M., N. Barré, M. De Garine-Wichatitsky, O. Lorvelec, T. Frétey, F. Brescia, H. Jourdan. Les peuplements néo-calédoniens de vertébrés : invasions, disparitions. IRD, 2006.
  • Pinna S. Une invasion en Nouvelle-Calédonie – Faire face à la fourmi électrique (Wasmannia auropunctata) [En ligne]. http://vertigo.revues.org/4088 (consulté le 10/02/2012).
  • Province sud. Site internet de la province Sud [en ligne] http://www.province-sud.nc/environnement/menaces/especes-envahissantes (consulté le 23/01/2012).
  • Soubeyran. Espèces exotiques envahissantes dans les collectivités françaises d’outre-mer - Etat des lieux et recommandations. Comité français de l’UICN, 2008.