L'industrie

L’industrie est peu diversifiée en Nouvelle-Calédonie. La majorité des produits sont en effet importés. Seule l’industrie minière est largement développée en raison de l’exploitation du minerai de nickel.

On trouve deux usines métallurgiques en province Sud. A Nouméa, l’usine SLN a été fondée en 1910. Cette usine utilise un procédé pyrométallurgique. Trois énormes fours fondent en permanence des tonnes de minerais bruts pour en extraire du nickel. Dans le Sud, l’usine Vale utilise un procédé hydrométallurgique de lixiviation des minerais à l’acide sulfurique pour extraire du nickel et du cobalt.

On peut également signaler le développement d’une troisième usine en province Nord, l’usine KNS située à Vavouto et traitant des minerais extrait du Koniambo.

L’industrie exerce des pressions environnementales

Evidemment, lors de la construction de ces sites industriels, des milieux naturels ont été rasés. Des remblais ont été faits sur le littoral, des ports et des routes ont été construits, détruisant les milieux naturels présents. De son côté, l’usine SLN se trouve maintenant insérée dans le tissu urbain de Nouméa. L’usine de Vale, quant à elle, a changé les paysages du Sud.

Les complexes métallurgiques émettent des particules atmosphériques nocives pour l’Homme et l’environnement

Pour son fonctionnement, l’industrie métallurgique nécessite de fortes quantités d’énergie. Cette énergie provient en majorité d’usines thermoélectriques, alimentées principalement en fioul et en charbon. Cette production d’énergie émet donc des gaz à effet de serre et contribue au changement global du climat.

Par ailleurs, les fumées des usines, elles-mêmes, sont susceptibles de polluer notre air. Elles contiennent en effet des particules toxiques, des gaz à effet de serre mais aussi du dioxyde soufre (SO2). Le SO2 est responsable, entre autre, des pluies acides.

Comme la plupart des industries, les usines métallurgiques produisent elles-aussi des déchets solides et liquides en quantité variable selon le procédé. Ces déchets peuvent poser problème (stockage, rejet et toxicité).




Tonnes de nickel produites en 2010 : 53 940 tonnes

Les usines métallurgiques et leur centrale électrique associée sont également de grandes consommatrices d’eau. L’eau sert à refroidir les installations. Il s’agit d’eau douce puisée dans le milieu naturel ou provenant du déssalement d’eau de mer. Une fois utilisée, c’est de l’eau chaude qui est rejetée. Certains organismes, comme les coraux, y sont sensibles.

L’exportation des minerais enrichis et l’importation des matières premières nécessaires au fonctionnement des usines se font par la mer. Ces industries entraînent donc un important trafic maritime dont les conséquences environnementales sont non négligeables.

Album

Sources
  • Société Le Nickel. Site internet de la SLN, [en ligne] http://www.sln.nc/ (consulté le 10/02/2012).
  • Vale Nouvelle-Calédonie. Site internet de Vale Nouvelle-Calédonie, [en ligne] http://www.valeinco.nc/ (consulté le 10/02/2012).
  • Koniambo Nickel SAS. Site internet de Koniambo Nickel SAS, [en ligne] http://www.koniambonickel.nc/ (consulté le 10/02/2012).