Prélèvements dans la nature

La chasse au Notou, l’exploitation des arbres et des plantes (ayant poussé naturellement), la pêche à pied, à la ligne, au fusil et le ramassage des coraux sont autant d’activités qui participent toutes au prélèvement des ressources vivantes naturelles.

Les prélèvements de ressources vivantes dans les différents milieux naturels sont essentiellement destinés à l’alimentation humaine. On prélève des poissons, des crustacés, des mollusques et des échinodermes dans le lagon, sur les récifs coralliens et dans les mangroves. Dans les forêts, on chasse les oiseaux et les chauves-souris.

De façon traditionnelle, on prélève aussi certains arbres pour construire des habitations.

L’exploitation de ressources vivantes mal gérée conduit à l’extinction des espèces prélevées

Plus rarement, les prélèvements de ressources vivantes naturelles concernent les activités pharmaceutiques (locales traditionnelles ou occidentales) ainsi que le commerce des espèces animales et végétales (notamment pour l’aquariophilie).

Impacts environnementaux

La surpêche a un impact considérable sur les écosystèmes marins. Une pression de pêche trop forte peut en effet entrainer des problèmes de reconstitution des stocks chez les espèces prélevées. Les jeunes ne sont plus assez nombreux pour compenser les prises. Dans le cas le plus extrême, les adultes ne sont plus assez nombreux pour se reproduire, conduisant à la disparition de l’espèce. Les grands prédateurs, qui sont souvent les espèces ciblées par

les pêcheurs, ont un rôle essentiel au sein de l’écosystème. Leur raréfaction modifie l’équilibre biologique et perturbe le fonctionnement de l’écosystème.

A terre ou en mer, l’exploitation excessive des individus d’une espèce peut conduire à l’extinction de cette espèce. C’est le cas de plusieurs vertébrés terrestres (oiseaux, tortues ou crocodiles), présents avant l’arrivée de l’Homme et qui ont aujourd’hui disparu du Territoire après avoir subi une pression de chasse trop forte.

L’Homme est également responsable de la surexploitation de ressources végétales. Avant son arrivée en Nouvelle-Calédonie, la Grande Terre était couverte en majeure partie par de la forêt. Aujourd’hui, celle-ci ne couvre que 20 à 25 % du Territoire. Durant des siècles, l’Homme a exploité la forêt de façon inconsidérée. Le Kaori, l’Araucaria, le Hêtre, le Santal et le Chêne-Gomme font partie des essences collectées et exportées. Certains peuplements d’arbres multi-centenaires ont fortement régressé, tels que les peuplements de Kaori de forêt (Agathis lanceolata). L’exploitation du bois de Santal, qui a connu un véritable engouement au 19ème siècle, a bien failli mener à l’extinction de l’espèce.



Tonnes de poissons pêchés en 2008 par les
pêcheurs professionnels : 3 232

Album

Sources
  • ISEE. Pêche. ISEE-TEC édition abrégée, 2010.
  • B. Richer de Forges et M. Pascal. La Nouvelle-Calédonie, un « point chaud » de la biodiversité mondiale gravement menacé par l’exploitation minière. Le Journal de la Société des Océanistes, 2008.

Boite à outils

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