[2018] Thio | Bilan environnemental

En bref...

 

Ce bilan décrit l’état des milieux naturels terrestres et aquatiques sur la partie Nord de la commune de Thio, grâce aux suivis environnementaux déployés autour des sites miniers de la région. Il s’appuie sur les informations relevées en 2018, par les opérateurs miniers dans le cadre de leurs obligations règlementaires, mais aussi par d’autres acteurs comme le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie ou encore l’association Pala Dalik.

 

Ce diagnostic compare l’état des écosystèmes étudiés à des situations naturelles, dites de référence. Les écarts constatés sont le résultat de perturbations d’origines diverses qui, souvent, se superposent : activités humaines passées ou récentes, phénomènes naturels, événements météorologiques, etc. Dresser ce portrait et apporter des réponses quant aux causes des perturbations ou améliorations doit donc se faire avec prudence au regard des informations dont on dispose.

 

 Des réseaux d'observation à améliorer

 

> Des aspects environnementaux uniquement 

Un bilan environnemental cherche à détecter des perturbations des écosystèmes par rapport à des situations de référence. C’est pourquoi ce bilan ne traite pas les questions en lien avec la santé humaine ou les usages des ressources naturelles (chasse, pêche…).

> Des suivis très spécifiques 

L’état des milieux décrit ici s’appuie sur l’analyse des suivis environnementaux existants. Ces réseaux d’observation sont déployés de manière spécifique et très localisée pour évaluer l’impact d’activités ciblées (mines ou autres installations humaines). Les informations qu’ils délivrent sont bien souvent insuffisantes pour poser un diagnostic de l’état général du milieu.

> Des suivis à renforcer 

Pour y parvenir, il est nécessaire de réviser les réseaux d’observation pour renforcer les suivis existants, notamment en augmentant la régularité des suivis environnementaux, la fréquence des mesures, et en complétant par un suivi des zones hors d’influence. En définitive, ce premier bilan appelle à améliorer les plans de suivi environnementaux opérés à Thio.

 

Les résultats :

 

 

Sur terre :

> Aucune perturbation de l’air n’est à noter au seul point de contrôle de la zone et qui est un point témoin, hors d’influence de la mine de Nakéty.

> Les populations d’oiseaux étaient modérément perturbées en 2017, à proximité des trois sites SLN, l’activité minière générant bruits et poussières.

> La flore fait l’objet de programmes de revégétalisation : 5,75 hectares revégétalisés à Thio entre 2003 et 2017 par la SMT, et 17 hectares par la SLN en 2017 et 2018.

> En 2018, la SLN a également planté 1 334 plants d’Araucaria rulei et 24 plants d’Agathis ovata dans le cadre de son programme de sauvegarde de ces espèces menacées.

> 46 incendies se sont étendus sur environ 377 hectares au cours de l’année 2018 à Thio.

 Voir les résultats sur les milieux terrestres

 

 

Dans les eaux douces :

> Les cours d’eau subissent l’érosion des sols, en témoignent les teneurs élevées en certains métaux comme le chrome et le chrome VI mesurées dans l’eau.

> Les états écologiques de la Thio et de la Ouenghi montrent des perturbations dues au colmatage par les sédiments et à la présence de matières organiques.

> Le suivi environnemental est très récent et de faible fréquence : il n’est donc pas encore possible d’évaluer l’état chimique des rivières, ni leur évolution.

> Des mesures de gestion existent, notamment des opérations de désengravement et d’aménagement des cours d’eau par la SLN et le Fonds Nickel.

► Voir les résultats sur les rivières

 

 

En milieu marin :

> La composition chimique de l’eau est perturbée au plus près des côtes en raison de l’érosion accentuée par les diverses dégradations du couvert végétal.

> Les sédiments marins sont chargés en nickel, cobalt et manganèse, signe de l’érosion des sols des bassins-versants, mais aussi des opérations menées au niveau du wharf de la SLN.

> Le récif barrière, sous influence océanique, est le seul à obtenir un score « non perturbé ». Les récifs lagonaires et côtiers sont impactés par divers facteurs : les sédiments apportés par les cours d’eau, la pullulation d’acanthasters de 2011-2012, l’épisode de blanchissement de 2016 et le passage du cyclone Cook en 2017.

 Voir les résultats sur les milieux marins

 

Pour aller plus loin :

 

La méthode

Les sources

Le bilan technique

 

 

Un grand merci :

 

au comité technique du bilan environnemental de Thio

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Michel Allenbach, Hélène Charpentier (province Sud), Léa Fouilloux (Société des Mines de la Tontouta), Vincent Mardhel, Jean-Patrick Toura (mairie de Thio), Geoffroy Wotling (DAVAR).

 

au comité éditorial
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Mélody Cimoa (Destination Grand Sud), Léa Fouilloux (Société des Mines de la Tontouta), Hubert Géraux (WWF), Coralie Guillou (mairie du Mont-Dore), Michel Lardy (UFC Que Choisir), François Leborgne (province Sud), Sébastien Sarramégna (SLN), Geoffroy Wotling (DAVAR).

 

Accéder aux bilans suivants : [2019] 

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