L’OEIL participe à la mission pilote du collectif " LOV – milieu marin "

Deux agents de l’OEIL ont pris part à la mission pilote de surveillance des îlots Rédika et N’Da qui s’est déroulée du 31 octobre au 3 novembre 2018 dans le cadre de l’initiative « LOV – milieu marin ». Elle a réuni 17 scientifiques et techniciens qui ont mené pas moins de 13 suivis durant les 4 jours. Objectif : évaluer les conséquences du changement climatique et de la fréquentation humaine sur ces îlots.

Un collectif de scientifiques au service du milieu marin

Face aux menaces grandissantes auxquelles les écosystèmes marins exceptionnels de Nouvelle-Calédonie sont exposés et au nombre d’initiatives entreprises sur le suivi de ces milieux, des scientifiques de tous bords se sont réunis pour insuffler des synergies dans leurs actions. Début 2018, cette volonté partagée a mené à la naissance de l’initiative « Les Observateurs Volontaires (LOV) - milieu marin », reposant sur un engagement volontaire de chacun, une recherche de synergies interdisciplinaires et une mutualisation des moyens. Une partie de ces experts a décidé d’éprouver l’idée sur une mission test. L’OEIL, impliqué depuis le lancement du projet, y était représenté par deux de ses agents volontaires.

Une mission pour étudier deux îlots

Du 31 octobre au 3 novembre 2018, la mission pilote a mobilisé 4 navires et 17 scientifiques et techniciens pour déployer 13 suivis en simultané sur 2 îlots du Grand Lagon Sud : Rédika et N’Da.

Les premiers résultats ont été présentés à l’occasion du forum sur les réseaux de suivi du milieu marin en Nouvelle-Calédonie, organisé par l’OEIL le 22 novembre 2018.

Pourquoi ces îlots ?

Ces îlots ont été soigneusement choisis en fonction de leur distance du Grand Nouméa qui représente la plus grosse source de perturbation puisque c’est là où la population est la plus dense. Ainsi Rédika a été choisi pour sa proximité et N’da pour son éloignement de la source de pression. Ce gradient permettra de comparer les résultats relevés sur les deux îlots et d’en déduire les effets de la pression « fréquentation humaine ».

Quels étaient les objectifs de la mission ?

  • Acquérir une connaissance la plus complète possible de l'environnement de ces îlots et des récifs associés afin d'en comprendre le fonctionnement et les évolutions.
  • Epauler les institutions dans une gestion intégrée, dans une optique de conservation.

Pour les atteindre, la pérennité de la démarche sur le long terme doit être assurée, c’est pourquoi elle repose sur la mise en commun des moyens. 

Quels suivis ont été déployés ?

  • suivi géomorphologique des îlots ;
  • acquisition de données géographiques (drone et DGPS) ;
  • inventaire floristique des îlots ;
  • suivi de l’avifaune ;
  • suivi des espèces envahissantes (rats et fourmis) ;
  • suivi des indices de fréquentation ;
  • suivi des pontes de tortues ;
  • suivi des récifs selon la méthodologie RORC (Reefcheck) ;
  • suivi de colonies coralliennes par quadrats photographiques ;
  • suivis des communautés de poissons (comptage exhaustif) ;
  • suivi des prédateurs ;
  • suivi océanographique : température et hauteur d’eau ;
  • suivi acanthasters, dégradations et espèces emblématiques récifs.

Qui a participé ?

Les volontaires, tous scientifiques et porteurs ou contributeurs de réseaux de suivi du milieu marin, sont issus d’une grande diversité de structures :

  • Université de la Nouvelle-Calédonie ;
  • Institut de Recherche pour le Développement ;
  • le service de géologie de la DIMENC ;
  • les bureaux d’étude Aquaterra, Squale, Cortex et Dexen ;
  • les associations : WWF, Pala Dalik, OEIL.

Des milieux menacés

Du fait de leur faible altitude, les îlots de Nouvelle-Calédonie sont les premiers impactés par la montée des eaux liée au changement climatique. Ils subissent par ailleurs des pressions croissantes, en mer comme sur terre, du fait de la fréquentation humaine, notamment : coupe de bois, apport d’espèces envahissantes, perturbation des pontes des tortues et des oiseaux sur leurs sites de nidifications, piétinement des herbiers et des récifs, ancrage des bateaux, pêche.

Ils ont collaboré au projet

Aqua Terra, Biodical, Cortex, Dexen, DIMENC,  Eudanla, FFESSM, IRD, OBLIC, OEIL, Pala Dalik, SANT, Squale, UNC, WWF

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