MANGEAS Morgan
DESPINOY Marc
L'huillier L.
BIRNBAUM Philippe

Les forêts tropicales humides sur roches ultramafiques en Nouvelle-Calédonie ont été largement exploitées depuis l’arrivée de l’homme, impliquant une réduction de leurs superficies au cours des dernières décennies et un processus de fragmentation.

Dans l’emprise de la concession Vale-NC, zone étudiée dans le cadre de ce projet, la fragmentation des habitats forestiers affecte les communautés végétales en réduisant la connectivité entre certaines populations avec des effets sur les diversités floristiques, biologiques et génétiques.

 Le projet DYNAMIC analyse et mesure l’ampleur et la dynamique des surfaces forestières en fournissant des méthodes innovantes qui caractérisent le couvert végétal, mesurent les changements, et évaluent les connectivités à partir d'images satellites à très haute résolution spatiale.

Ces méthodes, reproductibles, définissent notamment la probabilité que le couvert végétal possède une structure correspondant à de la forêt en exploitant la notion de gradient forestier et non pas en se basant sur une catégorisation binaire (forêt/non forêt).  Les connectivités entre les différents patchs forestiers ont aussi été caractérisées.

 La robustesse de la méthode aux modifications radiométriques permet d'analyser la dynamique de la fragmentation forestière dans la zone de Goro en comparant les analyses obtenues sur des images satellites datant des années 2004, 2012 et 2014.

 L'analyse écologique des résultats issus du projet DYNAMIC permet de quantifier les effets des perturbations qui sont survenues ces 10 dernières années et la replace dans un contexte plus ancien avec une dynamique qui date des années 1950s. Comme supposé dans le projet CoRiFor, on observe notamment une dynamique de contraction des lisières entrainant un isolement progressif des fragments forestiers pouvant aller jusqu'à une disparition totale. En effet, la perte de la superficie forestière est estimée à environ 10,5 km² (1050 Ha) sur cette décennie observée et ce phénomène de régression augmente pour passer de 0,63 km²/an entre 2004 et 2012 à 1,67 km²/an entre 2012 et 2014. Ces disparitions entrainent ainsi une diminution du nombre de fragments forestiers connectés de 54,32 % sur la décennie.

 Enfin, ce projet incite à une réflexion globale sur l’enjeu important à limiter ces dégradations au travers d’une vision expansive plutôt que de conservation.


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